EGLISE SAINT-PIERRE
L’histoire architecturale de l’église dévoile un cheminement à travers diverses époques religieuses. Dédié à l’apôtre Saint-Pierre, l’église de Céret est le résultat de la superposition de quatre édifices : préroman (dès 814), roman (tour carrée du XIème, clocher), XIVème (portail en marbre gris et clocheton), et gothique au XVIIIème (6 chapelles, chœur et coupole baroque).
La première mention de l’église de Céret remonte à 814, dans un précepte de Louis le Pieux. Plus rien ne reste de ce premier édifice, remplacé par une église romane dont seule la partie basse de la tour de clocher date des XIe et XIIe siècles. La tour carrée, avec ses arcatures aveugles, ses trois baies géminées et l’appareillage en moellons équarris, témoigne de cette période.
Sur l’édifice, on relève aussi deux inscriptions funéraires datées de 1284 et 1304 ainsi qu’une inscription sur la porte : « L’an de notre seigneur 1398 fut fait cette porte ».
Au XIVe siècle, l’église est pourvue d’un portail en marbre à voussures (daté de 1398), dont la partie haute baroque a été remontée lors de la reconstruction de l’église, de 1670 à 1778, sous la direction, au début, de l’architecte Marial. L’austérité des façades contraste avec la décoration peinte intérieure du XVIIIe siècle.
Cet édifice, qui présente un plan en croix latine et dont la croisée du transept est surmontée d’une coupole inspirée de la basilique Saint-Pierre, est célèbre pour la richesse de ses retables de bois doré.
Dans cette église, on retrouve plusieurs styles architecturaux : préroman (fondation), roman (tour carrée du XIème, clocher et cuve baptismale) et gothique (6 chapelles). Le mobilier est de style baroque (chœur et coupole). On remarque notamment : deux orgues, dont un de 1880, les retables du maître-autel (1809), de St Joseph et St Antoine (XVIIIe), de l’Immaculée-Conception (1656 et XVIIIe) et du Rosaire (XVIIIe).
L’église de Céret se trouve au centre de la Cellere, un espace sacré de trente pas aménagé autour de l’église dans lequel toute violence est proscrite, offrant ainsi une protection contre les abus féodaux.
Au XVIIIe siècle, de grands travaux sont réalisés : le chevet est reconstruit, l’immense coupole est installée à la croisée du transept, et la façade est majestueusement aménagée avec l’ajout, au-dessus du portail en marbre, d’une corniche et d’une niche dans laquelle une sculpture de saint Pierre en bois.
Les peintures de la coupole sont du XIXe. La coupole a été faite par Viguier en 1863, elle représente « L’exaltation de St Pierre ». Elle a été complétée en 1880 par les 4 archanges qui occupent les trompes de la coupole.