LE CHATEAU D’AUBIRY
Entouré de vignes, de cerisiers et de 5 hectares de parc, il offre un cadre naturel exceptionnel !
Ce château passa de générations en générations aux descendants de la famille Bardou jusqu’en 1973 où il fut racheté par la famille De Pra, une famille d’industriels de l’Est de la France.
Le château ne se visite pas, c’est une propriété privée.
Le parc est accessible aux visiteurs et accueille des événements.
Le château d’Aubiry est construit de 1893 à 1904 par l’architecte danois Viggo Dorph Petersen pour l’industriel Jean Bardou, inventeur du papier à cigarettes JOB. Il présente un décor intérieur très abondant, en particulier Art Nouveau. La décoration n’est achevée qu’en 1910.
Inscrit au titre des Monuments Historiques en 1989 et classé depuis 2006.
Le château d’Aubiry est situé à l’entrée de Céret, il est d’ailleurs l’un des symboles de la ville. Il s’agit d’un ensemble composé du château proprement dit, des jardins à l’anglaise, des serres et de plusieurs dépendances.
Caractéristiques de l’architecture métallique du début du 20e siècle, les serres sont construites par la maison Guillot-Pelletier fils et Jouffroy (Orléans). Trois dômes vitrés de 16 mètres de hauteur sont reliés par des galeries, l’ensemble mesurant 108 mètres de long. La rouille a fait de grands dégâts.
Le château d’Aubiry est intimement lié au château de Valmy et à celui Ducup de St Paul, à Perpignan.
De style semblables, ils ont été construits par le même architecte à la même époque pour la même raison. Aubiry fut construit par Pierre Bardou, fils de Joseph Bardou, créateur des papiers à cigarettes JOB qui avait succédé à son père.
Pierre avait trois enfants, Justin, Jeanne et Camille. Chacun eu son château. Aubiry pour Justin, Valmy pour Jeanne et Ducup de St Paul pour Camille.
Aubiry est situé sur un terrassement en marbre rose dominant le parc à l’anglaise avec ses dépendances, le bassin de natation et le domaine viticole, ses serres et sa chapelle.
Les façades sont abondamment décorées d’éléments sculptés, de mosaïques et de balustrades en fer forgé. L’origine parfois lointaine des matières premières et leur rareté servent également le prestige de la demeure. Ainsi, Aubiry se pare d’ardoises fines d’Angers, de pierres des Charentes, de marbre rose du Conflent et blanc de Carrare, d’onyx des Alpes, de carrelages en briques de Trèbes (Aude) et de Marseille, de carrelages d’Espagne, ou encore de céramiques d’Italie.
Les plans des différents étages révèlent une distribution traditionnelle correspondant au mode de vie bourgeois.
En soubassement, sont installées des caves à demi enterrées. Le rez-de-chaussée surélevé dispose de nombreux salons et salles à manger consacrés aux réceptions. Au premier étage se trouvent les chambres et les cabinets de toilette dédiés à la vie privée de la famille, tandis que le dernier étage sous comble est réservé aux domestiques.
Une terrasse à verrière dont les murs sont couverts de céramiques domine l’ensemble. Les dimensions impressionnantes sont exaltées par les matériaux précieux et les moulures. Boiseries, marbres, tissus, céramiques et pavements sont ornés.
Aubiry a conservé son mobilier d’origine. Cela permet de voir la variété et le luxe des styles artistiques déployés dans chaque pièce. Le bureau-fumoir de style Renaissance, la bibliothèque en acajou de style Empire, et le billard Art Nouveau en sont quelques exemples. Des aquarelles, réalisées par l’atelier Frères Goumain, maîtres ébénistes de Paris, assurent le prestige du décor et l’influence du modèle parisien. La grande bibliothèque napoléonienne d’Aubiry serait une réplique de celle de l’impératrice Joséphine au château de Malmaison, dans les Hauts-de-Seine. La salle de billard, elle, serait une copie de celle du palais Catherine (18e siècle), palais d’été du Tsar situé à Pouchkine en Russie.
Les fournisseurs sont choisis en fonction de leur renommée. Les carrelages, faïences, bois ouvrés sont réalisés par des lauréats de salons très cotés comme les entreprises Paray-le-Monial pour les carrelages, Jules Loebnitz pour les faïences ou encore Jean Idrac pour les boiseries. Mais Viggo Dorph-Petersen ne néglige pas pour autant les artisans locaux. On retrouve ainsi Pierre Parès pour la maçonnerie, la maison Cavaillé pour la briqueterie, ou encore les entreprises Fontaneu et Perpigna pour les ferronneries.
Source : Demeure dite château d’Aubiry – Inventaire Général du Patrimoine Culturel https://inventaire.patrimoines.laregion.fr/dossier/IA66004063
Aujourd’hui :
L’intérieur du château d’Aubiry reste inaccessible au grand public (propriété privée).
Cependant, le parc est loué par la mairie de Céret permettant aux Cretans de profiter de ce lieu majestueux et donne la possibilité aux associations locales d’organiser des certains événements. La mairie y organise aussi de gros événements.