PORTE D’ESPAGNE

LA PORTE D’ESPAGNE

La Porte d’Espagne (ou Porte des Maures) ouvre les remparts en direction du Sud, du côté espagnol.

Sous le royaume de Majorque (XIIIème siècle), la ville se développe et se protège en s’entourant de remparts. On ouvre alors deux portes principales pour permettre l’accès des habitants et des commerçants à leur ville : l’une en direction de la France, l’autre en direction de l’Espagne, d’où leurs noms.

Lors de la restauration du chemin de ronde « les arcades », des boulets de pierre datant de l’époque de Louis XI ont été découverts.

La Tour d’Espagne qui date du XIIIème siècle est un vestige des anciens remparts sur la Place Pablo Picasso. 

Fontaine de la Sardane

La Fontaine de la Sardane (créée par les sculpteurs Juliette et Jacques Damville, céramique et bronze, 2013) met à l’honneur l’œuvre que Picasso a réalisée à Céret en 1953 : « La sardane de la paix ».

Le 20 septembre 1953, à Céret, à la sortie d’une corrida, Picasso, accompagné d’Edouard Pignon et d’Hélène Parmelin, est accueilli au « Grand Café » par les communistes de Céret. A l’issue de la réception, il dessine une sardane, puis, avant de partir, se ravise et y ajoute une colombe. « La Sardane de la paix » est née. Picasso l’offre à ses camarades pour leur journal, « le Travailleur catalan ». Par la suite, la section de Céret du PCF fera don de l’œuvre au Musée d’art moderne de la ville.

Soixante ans plus tard, en 2013, la commune a souhaité faire un hommage à Picasso par la réalisation d’une fontaine sur laquelle est mise à l’honneur, son dessin “ La Sardane de la Paix ” reproduit sur lave émaillée.

La fontaine est une sculpture d’inspiration cubiste en hommage à la puissance créative de Picasso. C’est une évocation du génie protéiforme picassien à travers des allusions très libres à quelques périodes clés de son œuvre. Le cubisme, au premier regard, a une place prépondérante pour rappeler que Céret a vu naître ce mouvement ; c’est aussi le parti pris esthétique choisi pour mettre en scène le Canigou, montagne chère aux Cérétans. La sculpture représente un massif montagneux en céramique d’où jaillissent cinq jets et forme une sorte de grand « reliquaire » enserrant cette œuvre emblématique : la Sardane de la Paix.