LES ARENES

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ARENES DE CERET

23 Rue Du Cami Ral, 66400 Céret France.

Les arènes ont été construites en seulement 6 mois et furent inaugurées le 4 juin 1922.

Ce sont les premières arènes en béton armé, une véritable innovation pour l’époque. Les arènes de Céret ont été financées par une société d’actionnaires cérétans.

La tradition taurine est présente dans le village depuis au moins 1577 sous la forme de courses de taureaux. La première corrida avec mise à mort à Céret a lieu en 1894.

Chaque année, depuis 1988, l’ADAC, Association des aficionados cérétans, organise dans les arènes des corridas pendant la feria. Cette association est connue dans le monde taurin pour être ‘torista’, c’est-à-dire qui fait du taureau l’élément central de la corrida. La ville est membre de l’Union des villes taurines françaises. La feria a lieu le week-end le plus proche du 14 juillet.
Lors des corridas, l’Adac fait jouer le chant national catalan Els segadors et la sardane La Santa Espina. Ces deux chants patriotiques interdits sous le franquisme font de ces corridas un événement politique catalaniste important.

Après l’interdiction des corridas en Catalogne et conformément à la législation française, seules les villes disposant d’arènes peuvent organiser des corridas, soit en Catalogne du nord : Bourg-Madame, Céret, Millas, Saint-Cyprien, Collioure. Cependant plusieurs de ces villes n’organisent plus de corridas.

Le 22 juin 2024, la Mairie de Céret devient officiellement propriétaire des arènes de Céret achetées pour 420.000 euros.

La corrida à Céret en 1894

La tradition des courses de taureaux est connue à Céret depuis le Moyen Âge. Des arènes ont existé au XIXème siècle en différents endroits de la ville : place du château, place du Barri, près de la Fontaine d’Amour, et en 1894 au croisement de l’avenue Clémenceau et de la rue Jean Amade. A cette date, l’adjudication des courses de taureaux, souvent organisées pour la Saint-Ferréol (mi- septembre), est attribuée à deux associés, André Agremon, marchand de bois à Céret, et Jean Bousquet. Ils sont les premiers à introduire à Céret les courses de taureaux à l’;espagnole, avec mise à mort pour deux taureaux cette année-là, et des toréadors espagnols sont invités pour l’occasion.
Malgré l’interdiction des mises à mort par arrêté du préfet le 28 septembre, il semble que le spectacle ait eut lieu puisque l’article du Gaulois confirme la condamnation d’Agremon à une amende d’un franc, ce qui est loin d’être dissuasif. Il n’y aura toutefois pas de mises à mort l’année suivante, mais celles-ci reprendront dès 1896.

(Source : https://vieuxpapierspo.blogspot.com/2014/07/premiere-corrida-avec-mise-mort-ceret.html)

Aux toreros du Monde / Rond-point du Toréador

Au centre du rond-point et non loin des arènes de Céret, une statue, représentant un toréador rend hommage aux toreros du monde entier, a été érigée dans les années 1980 d’après un dessin de Manolo Hugué.

Une sculpture de Camil Fabregas, artiste espagnol qui a vécu plusieurs années à Céret. Autour de la statue se trouvent les boucliers des pays où la tauromachie est pratiquée.

Picasso

Les célèbres coupelles tauromachiques de Pablo Picasso sont un des fleurons de la collection permanente du Musée d’Art Moderne de la ville.

Coupelle Picasso située au Musée d'Art Moderne (MAM) de Céret (Pyrénées Orientales).

Si la tauromachie représente un pan de l’histoire régionale, la mise à mort des taureaux est aujourd’hui remise en question. La corrida doit soit évoluer, soit disparaître.

Sur cette 30 ème et dernière coupelle peinte par Picasso, présente au musée d’art moderne de Céret, nous pouvons distinguer un soleil rayonnant inondant  la scène de la mise à mort du taureau. L’oeil du soleil semble pleurer !